en ce qui concerne les relations avec les parents, il est absolument nécessaire de conjuguer deux choses :
> une attention, une écoute et une bienveillance à leur parole et à leurs attentes
> une distance nécessaire (il ne faut pas aller se rendre au domicile des gens !!!)
Il faut bien garder à l'esprit que la scolarisation d'un enfant en situation de handicap est un processus, et qu'à ce titre nous (accompagnant) n'en sommes qu'une petite partie. C'est se donner beaucoup trop d'importance que de se laisser aller au "désir de réparation" : tout ne repose pas sur nous, et s'il arrive que ce soit le cas, il est absolument nécessaire de se protéger (ce que la situation ne t'as pas amené à faire, Camille) et de se tourner vers l'enseignant référent ou votre responsable à l'IA, afin d'exposer vos difficultés.
S'il arrive que ce soit le cas (que tout repose sur nous, ou que vous ayez le sentiment que tout repose sur vous), dites vous bien que c'est une situation de déséquilibre, et qu'il ne faut surtout pas entrer dedans, sous peine de ne pas en sortir indemne.
La scolarisation d'un enfant en situation de handicap est un processus, je le répète, qui implique les parents et la famille, les enseignants, l'enseignant référent, les éventuels professionnels médico-sociaux qui travaillent avec l'enfant ou la famille hors-temps scolaire, l'ensemble de l'équipe éducative de l'école, et bien sûr l'accompagnant.
Mais ce dernier n'est pas le point d'orgue du processus, il n'en est pas la pierre de touche, il n'est pas non plus la condition de la scolarisation. Enfin, il ne doit pas l'être. Le problème si ça le devient, c'est souvent qu'il y a un manque d'échange, ou qu'il y a une tendance à considérer l'AVS comme une institution spécialisée faite corps, bien faite pour ne pas s'occuper de l'élève.
Rien ne doit reposer QUE sur vous, défendez vous des ces situations.
et je le répète : faites très attention aux relations avec les parents, qui doivent rester professionnelles, c'est à dire dans le cadre de votre mission. Il va de soi que les échanges avec eux sont essentiels, mais ils ne doivent pas remplacer les échanges qu'ils pourront avoir avec l'enseignant. Vous ne devez prendre la place de personne, et si vous sentez une défection de la part de l'enseignant ou de quelqu'un d'autre vis-à-vis des parents, vous devez dire aux parents que telle ou telle sollicitation qu'ils peuvent alors vous faire ne relève pas de votre rôle (vous n'êtes pas enseignant, ni éducateur spécialisé !), puis aborder ces problèmes au moment des ESS.
Il est nécessaire d'utiliser l'écriture, pour ce travail. Notez les soucis que vous rencontrez, les difficulités, les réussites. Relisez vous de temps en temps. Et utilisez vos notes pour préparer les ESS, dont vous êtes un participant tout à fait important et central, et ce quel que soit ce qu'on vous y renvoie - je sais que certains professionnels n'accordent que peu de valeur à la parole de l'AVS.
Ecrivez, et si il y a de trop grosses difficultés, vous êtes en droit de vous adresser soit à l'enseignant référent soit à la direction de l'école ou du collège ou du lycée où vous travaillez pour provoquer une ESS. Une réunion est faite pour aborder les problèmes, il faut absolument y exposer les vôtres, notamment en ce qui concerne vos relations avec les parents - qui sont présents à l'ESS.