Finalement je n'ai pas démissionné. Les choses évoluent...
Le petit enfant hyperactif a eu une période où il m'a rejeté, mais par le dialogue c'est réglé (la maman lui a beaucoup parlé, la maitresse, moi même...).
Par contre il "pète un plomb". Il fait des crises d'angoisse (enfin ça y ressemble, on dirait limite une crise autistique : il part en courant, se cache dans les coins ou se recroqueville, dit une phrase en boucle, et rien ne le calme : les calins, les chansons, les paroles douces... Il faut crier pour le sortir de sa crise ! ).
Il a des accès de violence terribles, avec insultes (gros con, ta gueule, jm'en fou...), il intimide physiquement les autres et menace les adultes du poings (il s'approche avec un regard noir, il grogne comme le ferait un animal et avance le poing), et depuis cette semaine il frappe les autres.
Il a fait une méga crise mardi matin. En EPS, il a commencé à s'en prendre à un camarade, sans aucune raison (verbalement). Puis il a frappé sans raison une gamine. Je l'ai isolé, il s'est frappé (il s'auto mutile).
Après une séance très difficile à gérer, on va dans les vestiaires où il a donné un grand coup de sac à un copain (qui n'avait rien fait, même pas un bruit). Je le prend par le bras (pour éviter qu'il ne continue dans le doute), et le gronde en le mettant loin des autres. Je le fais s'asseoir et lui demande pourquoi ce geste. Il en avait après le copain qu'il a insulté, lui a fait un doigt d'honneur. Mais le copain n'avait RIEN FAIT. Je lui dis donc en grondant que c'est un comportement inadmissible. Après quelques "jmen fous", il m'a dit qu'il allait tuer le copain en question. Puis de toute manière il allait tuer tous les enfants de l'école. La prison il s'en fiche, il la cassera. C'est lui qui décide. Et il va mettre le feu à l'école.
Je l'aurais pris autrement si il n'avait pas dit ça les dents serrées, les poings serrés, le regard fixe avec les veines du visages qui ressortent, et un air déterminé. Là, il m'a fait TRES peur. On en a parlé avec l'équipe, et la maman a été mise au courant... 6ans à peine. Autant de violence et de haine, c'est d'une tristesse !
L'autre enfant m'inquiète aussi mais dans un autre sens. C'est l'enfant dys de CE2 qu m'insultait.
Ca allait beaucoup mieux, mais il recommençait à menacer (exiger les réponses, et menacer de faire le zouave si je ne lui donnais pas).
J'ai donc mis en place un contrat signé et annoté par la maman, afin de lui montrer que tous les adultes autour de lui sont d'accord sur mon rôle. Il a signé, en se disant d'accord.
Lundi, il a eut une énorme difficulté par rapport à un exercice (lié à sa dyslexie). J'ai réussi à gérer, en allant dans la salle à côté et en passant par des chemin détournés, afin qu'il ne se dévalorise pas trop (dur).
Mais je sentais qu'il n'était pas comme d'habitude. On a parlé, mais il n'arrive pas à exprimer ses émotions, donc il m'a fallut pas mal de temps pour comprendre qu'il n'avait pas le moral.
Mardi, un copain a lui a eu un accident, ça l'a perturbé je pense. Il avait du mal à se concentré, et il n'arrêtait pas de bouger (aller au coin livre, sortir de la classe). Je me suis énervée, lui disant qu'il perturbait. Il m'a rejeté. Je l'ai laissé dans son coin : il a été un peu dans la provocation (faire du bruit, déchirer son travail... -commun chez lui, en ce moment il déchire tout-). La maitresse a été voir, puis on a été travailler dans la salle à côté (car besoin de parler haut, c'était un exo d'orthographe).
Il a commencé, a vu une erreur, et est parti en pleurant.
On a parlé, mais il m'a dit qu'il se sentait mal et ne savait pas comment faire, que c'était pas un problème avec les autres (comme souvent, des histoires de récré), mais un problème à cause de lui.
J'ai tenté de l'apaisé, mais il m'a demandé de le laisser seul, il avait besoin de réfléchir.
Il a passé une partie de l'aprem allongé au sol, à regarder le plafond puis les yeux fermés.
J'en ai parlé à la maitresse, lui faisant part de mon inquiétude. Elle m'a demandé si ça ne pouvait pas être pour me faire tourner en bourrique (comme il le fait souvent), mais je ne pense pas.
On va donc attendre de voir si ça continue cette semaine... et en parler à la maman si jamais on voit que ça ne passe pas.
dur dur
Toute cette violence, toute cette souffrance, ça me fait mal au cœur. Bon au moins je me sens utile maintenant. J'apaise, je protège... pauvres gosses.
(l'écrire fait du bien).
Si quelqu'un a des conseils, je prend.