Je suis d'accord avec toi. Tout dépend aussi dans quelle classe, quel établissement tu te trouves. J'en suis à ma 6ème année donc je termine avec beaucoup de regret.
J'ai pu travailler dans deux établissements très différents : école maternelle et collège. Autant à l'école j'étais très limitée dans mes actions avec l'enfant et finalement j'ai laissée la maitresse se dépatouiller avec (mais j'avais quand même réussi à imposer quelques petits trucs au début de la seconde année donc on
apprivoise autant l'enseignant que l'enfant que l'on accompagne!!!!) autant les enseignants du collège me considèrent comme une vraie professionnelle avec des idées , un fonctionnement etc... J'ai d'ailleurs beaucoup d'échanges avec eux mais il faut souligner que ces derniers ont été souvent démunis face au handicap mental du jeune ce qui finalement est aussi un avantage.
Tout çà pour dire que c'est très long avant de se faire accepter et au début c'est très difficile de travailler en binôme car on a du mal à définir notre terrain d'action ( on ne doit pas marcher sur les plantes-bandes de l'enseignante mais en même temps on doit intervenir auprès de l'enfant de manière efficace) et je comprends tout à fait ton problème.
Et puis il faut reconnaitre que nous pouvons être aussi exaspérés par le comportement d'un enfant, même si nous aimons ce que nous faisons nous avons nos limites comme n'importe qui.
Ne te décourages pas, moi aussi, j'ai voulu au début prendre tout en mains mais il faut être très patient et souvent on avance à très petits pas avec des enfants comme celui que tu accompagnes et avec les enseignants. De plus, j'ai souvent constaté en parlant avec des collègues que ses situations font remonter en nous tout un tas de ressources cachées.
Et surtout, tu as tout à fait le droit de parler avec l'enseignante de ton ressenti vis-à-vis de ton intervention auprès de l'enfant. Mieux vaut être clair à ce sujet rapidement sinon l'ambiance en patit au long de l'année.
Courage