Salut Achtoune
Tu as à mon sens tout à fait raison : une des stratégies politiques pour renforcer les attributions régaliennes de l'Etat (police, judiciaire, armée) et pour, dans le même temps, réduire à peau de chagrin qui pleure les fonctions sociales (soins, aide sociale, éducation...) est de dévaloriser les métiers du travail social et de de l'enseignement. Nous sommes, en tant qu'AVS, une sorte de symptôme de cette stratégie qui vise à faire prendre à l'Etat français le chemin pris par exemple par les Etats-Unis, où les dépenses publiques et le rôle de l'Etat dans l'ensemble des fonctions sociales ont été réduites au strict minimum, c'est à dire à presque rien alors que dans le même temps, le secteur privé hérite des anciennes attributions publiques que sont les fonctions de soins, d'éducation, d'aide, de soutien, d'assurance, de protection sociale... générant un marché pourvoyeur de bénéfice qui dessert les populations les plus fragiles et accroit l'écart entre ces dernières et celles qui sont favorisées (en fait celle qui ont les moyens de payer une scolarisation, une assurance, des soins médicaux, un compte-retraite, etc...).
En France la construction historique des loi sociales, du code du travail, et en général de l'Etat, est différente de celle des Etas-Unis et il est donc trop réducteur de décrire le chemin pris actuellement (et d'anticiper sur celui qui nous attend) comme étant celui qui nous conduira vers le modèle Etats-Unien... néanmoins, la fascination de personnes comme Sarkozy, Douste-Blazy et beaucoup d'autre pour le modèle nord-américain nous conduit à ne pas pouvoir faire l'économie denous interroger, derrière les discours-vitrine et les déclarations tonitruantes, derrière le grand art de la communication et de la manipulation médiatique par le politique, sur les projets qui tiennet lieu et place d'objectif dans les crânes des gouvernants.
Aujourd'hui de pieux penseurs, souvent reconnus et consacrés par l'espace médiatique (mais pas ou bien peu par leur pairs de leur propore champ scientifique), ayant grande foi dans le "sens de l'histoire" et le mouvement néo-libéral de nos société, qu'ils présentent comme inéluctable, veulent en plus nous faire croire qu'accepter des régressions de nos lois sociales et de notre code du travail constitue un acte de solidarité avec les travailleurs des pays en voie de développement...
Alors à quand un mouvement social mené conjointement par les métiers de l'éducatif et de l'enseignement ? Pourquoi ne se rendent-ils pas compte qu'ils subissent la même vague et la même logique de démenbrement ? Pourquoi n'y a t-il pas de communauté de lutte là où il y a communauté d'intérêt ?
Des questions sans doute bien naïves mais qu'il convient de poser, à mon avis.
Bon, je parle un peu tout seul, là, mais je pense que les réponses à ces questions se trouvent dans les caractéristiques propres aux champs syndicaux de ces métiers, d'une part, et également dans la soumission inconsciente quasi-généralisé au "dévouement" qui empêche ces personnels de protester... il est bon de travailler à aiguillonner ces sujets quand on fait partie de ces champ professionnels... travailler à construire un discours qui puisse répondre efficacement à "comment osez-vous contester aux vues des situations des personnes avec lesquelles vous travaillez ?
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La rhétorique libérale (ou social démocrate...) conduit à simuler le débat en le verrouillant dans un espace qui lui est entièrement propice (le format, toujours propre à empêcher de se libérer des lieux communs et des stéréotypes... les intervenants, souvent d'accord sur tout mais simulant, jouant la contradiction en caricaturant les réelles positions contradictoires...) mais décréter le débat ne suffit pas, encore faut-il parvenir à créeer les conditions de son existence.
De plus, beaucoup de professionnels de l'éducatif ou de l'enseignement sont sans doute en divergence sur le constat du danger, sur le fait que nos piètres gouvernants s'acharnent à détruire les acquis sociaux d'un siècle de lutte social... le conditionnement médiatique est puissant, puissance qui découle en partie que l'intentionnalité du conditionnement est peu évidente mais résultant de contraintes structurelles qu'on ne sauraient analyser dans le cadre de discoirs convenus (un exemple : on dit "Lagardère, Dassault, Rotschild, Bouygues"... et on a dit la quasi totalité des médias dominants...)
Voilà une réalité qui est aussi tout à fait concrète, à mon avis, mais bien évidemment pas de la même façon.
a plus